STAGE ITINERANT CADET
6 au 10 Juillet 2003

 

Participants : Amaury Abdennebi, Matthieu Béal, Vivien Brisse, Nicolas Cervantès, Adrien Crouzet, Arnaud Crouzet, Jonathan Jourdan, Maxime Mayençon, Matthieu Mounier, Augustin Protte, Christophe Sabatier.
Encadrement : Bernard Cervantès, Olivier Perrot, Matthieu Rivory .

LES PHOTOS
Compte-rendu d'Amaury

Dimanche 6 juillet. Course au Cheylard (07) 63 km + Saint Paul le Jeune (26) – Cendras (30) . 42 km

        Arrivée des premiers participants dès 6h30 du matin, l’organisation est au point et il ne nous faut pas beaucoup de temps pour charger les véhicules. A 7h15, le convoi se met en route. Nous arrivons dans les temps au Cheylard où nous retrouvons Augustin Protte et Maxime Mayençon venus directement.
        L’organisation de la course est assez pauvre : pas de speaker, pas de banderole d’arrivée, la voiture suiveuse n’a pas de roues de rechange (sur un parcours de 21 km….). Au départ il n’y a que 35 cadets dont 9 du club (Vivien Brisse et Jonathan Jourdan, nos cadets 1 sont au repos). Départ rapide dû aux coureurs du Cheylard, mais nos coureurs font rapidement exploser le peloton dans la 2° montée du parcours. Lors du premier passage sur la ligne, 7 coureurs passent détachés (Béal, Adrien Crouzet, Mayençon, Protte, Sabatier plus un coureur du Cheylard et un valentinois) avec une petite minute d’avance sur Arnaud Crouzet, le 2° groupe est déjà à près de 3’. Au début du 2° tour Matthieu Béal s’échappe dans la principale côte (4 km) et laisse sur place ses compagnons d’échappée. Les 2 « étrangers » à l’échappée ne pourront pas suivre (le coureur du Cheylard va avoir une grosse défaillance alors que le Valentinois va crever). A l’arrivée Matthieu Béal l’emporte avec 4’ d’avance sur Maxime Mayençon, 5’ sur Augustin Protte et près de 6’ sur Arnaud Crouzet, Christophe Sabatier et Adrien Crouzet. Derrière eux ,Nicolas Cervantès remporte le sprint de son groupe et termine 9°, Matthieu Mounier a eu plus de mal (18°). Amaury Abdennebi arrive plus loin (22°), à noter qu’il s’est arrêté pour donner de la ventoline à un coureur faisant une crise d’asthme.
        Après la remise des prix nous repartons pour quelques kilomètres avant de pique-niquer à Mariac au bord de l’eau. Nouveau départ en voiture à 14h30 pour rejoindre St Paul le Jeune par Mézilhac, Vals les Bains, Aubenas, Lablachère. Les routes sont étroites et sinueuses, un bon test pour Maxime qui effectuait ses premières heures de conduite sans moniteur d’auto-école.  
        A Saint Paul le Jeune ,nous nous arrêtons pour reprendre les vélos et effectuer les 40 derniers kilomètres en décontraction, les parents décident de nous suivre jusqu’au gîte de la Baume à Cendras. L’ombre de la forêt est bienvenue car la température est élevée et la route assez pentue au départ, notamment le petit Col de Trélis (415m  seulement). Matthieu Béal abandonne assez vite à cause d’un « échauffement du cuissard » (il ne sera pas le seul pendant le stage … vive la biafine). La fin du parcours sera plus facile à travers les mines de la Grand’Combe.
        Le gîte de la Baume à Cendras est parfait, des pantoufles sont à disposition pour ne pas abîmer le parquet. Le repas est vite préparé par Bernard et servi en terrasse s’il vous plait. La nuit était chaude et les bavards pas bien fatigués.

 

LUNDI 7 JUILLET. Cendras (30) – Meyrueis Salvinsac (48) . 118 kms

        Comme se sera le cas tous les matins, le réveil n’a pas besoin de sonner puisque tout le monde est debout avant 7h30. Après le petit déjeuner, le nettoyage du gîte va être assez rapidement effectué, les coureurs s’améliorent de stage en stage mais il reste du boulot (c’est rapide, pas toujours propre). A 9h15, tout le monde est prêt mais Olivier ne nous a toujours pas rejoint. Une petite demi-heure plus tard, les Perrot arrivent (les parents vont à Hyères voir Guillaume aux Championnats sur piste), le retard provient d’une traversée d’Alès difficile.
        Nous nous mettons en route à travers le Parc National des Cévennes, l’échauffement se fait sur une jolie petite route sinueuse en forêt qui grimpe doucement jusqu’au Col d’Uglas (539m). Après la descente sur St Jean du Gard nous remontons la vallée du Gardon, les relais s’écourtent et accélèrent progressivement sans raison, rapidement tous sont dans le rouge… La route devient plus étroite les versants des montagnes se rapprochent, c’est sûr il va falloir monter.
        Les coureurs ont bien récupéré puisque le Col du Pas (833m) est rapidement escaladé. Les efforts, ça creuse mais Bernard et le fourgon ne sont toujours pas là … A 12h45, on entend le bruit familier du Master (enfin le 1° bruit de moteur depuis que l’on est arrivé). Bernard devait faire le plein et acheter des produits frais à Alès puis nous rejoindre. Dans la station service en travaux, il a dû faire une manœuvre pour réussir à atteindre la pompe, lorsqu’il est reparti une voiture s’était glissée derrière lui et il ne l’a pas vu. Le fourgon n’a rien mais la portière de la voiture est enfoncée. Le conducteur ne voulant pas faire de constat, ils partent chez un garagiste pour une expertise. Bernard pour se dépêtrer de cette situation lui fait un chèque de 200€. Il prend ensuite les mêmes petites routes que les coureurs … et arrive au col plus fatigué qu’eux
        La descente est elle aussi étroite et la 1° chute du stage ne tarde pas à venir : dans un virage, Maxime, pourtant bien à droite est obligé de visiter le fossé pour éviter une voiture et se retrouve par terre après avoir touché des cailloux. Plus de peur que de mal, mais il repart un peu sonné.
        Halte rapide à Valleraugue pour remplir les bidons et toutes les bouteilles car nous voilà au pied de la principale difficulté du stage : le Mont Aigoual et ses 28 kilomètres de montée. Départ canon d’Augustin Protte qui sera rattrapé puis lâché par Matthieu Béal à mi-pente. Après un bon moment ,nous voilà tous à côté de l’observatoire à 1567 mètres, un peu déçu de la relative facilité de cette montagne. Le temps est beau mais pas suffisamment clair pour apercevoir les Pyrénées ou le Ventoux. La descente par le Col du Perjuret se fait tranquillement et nous arrivons au gîte de la Cascade à Salvinsac au milieu d’un camping.
        Après le repas et les taches ménagères, visite de la cascade (pas très naturelle) puis au lit, moins de bruit que la veille la troupe doit être fatiguée.

   

MARDI 8 JUILLET. Meyrueis Salvinsac (48) – Mirandol (48) . 105 kms

        L’organisation est rodée,  nous sommes d’attaque dès 9h30. Pendant que Bernard fait quelques courses à Meyrueis, nous abordons le Causse Méjean avant de redescendre sur Ste Enimie. Jonathan Jourdan, fatigué, se retrouve par terre dans un virage plein de gravillons, il se relève mais avec de la chair en moins (coude, hanche). Direction la pharmacie où il est nettoyé et soigné sous les commentaires rassurants ?? de ses coéquipiers, il aura droit en plus à une journée de camion pour se remettre de ses émotions en prenant caméra et appareil photo.
        Nous avons pris du retard sur la journée car nous n’avons effectué que 40 km avant le repas. Nous redescendons le Causse de Sauveterre pour rentrer dans une petite vallée ombragée qui va nous amener jusqu’au col de la Loubière (1181m). L’après-midi se passe bien jusqu’au Bleymard où le Col du Goulet (1413m) nous offre une belle montée en paliers avec des pourcentages de 10 à 12%. Les jambes commencent à être lourdes et les écarts en haut sont conséquents mais tous ont encore les yeux ouverts pour faire la descente jusqu’à Mirandol. Après quelques errements pour trouver le gîte, nous investissons les lieux, certains vont se baigner dans la rivière, d’autres se restaurent goulûment. Après le repas, plusieurs groupes se forment pour se promener, notamment sur le viaduc où il passe encore des trains (attention !!!). Au retour nous sommes obligés d’aller réveiller la propriétaire car une douche ne veut plus s’arrêter. Tout rentre dans l’ordre et hop ! au dodo. !…

 

MERCREDI 9 JUILLET. Mirandol (48) – St Front (43) . 100kms  

        Départ de plus en plus matinal (1/4 d’heure d’avance par jour) et par conséquent décollage du gite dès 9h15, Jonathan reste dans le camion ce matin. Les 30 premiers kilomètres sont assez faciles puis à partir de St Etienne de Lugdarès nous attaquons les pentes du Col du Pendu, la pente est régulière mais pendant 5 kilomètres le goudron va disparaître et les cyclo-crossmen peuvent faire admirer leur technique. La fin du col est plus difficile et le sprint du GPM est très accroché, un peu trop puisque Arnaud et Augustin terminent dans le fossé. Nous ne cherchons pas le Pendu car il souffle, à 1435 mètres d’altitude, un vent assez frais (peut être la Burle déjà rencontrée cette hiver au stage hivernal à Freycenet la Cuche).
        Nous nous arrêtons pour manger peu après Mazan l’Abbaye (en ruine) à proximité d’une rivière. Après le pique-nique, où l’on a pu noter que certains adoraient les légumes (n’est ce pas Vivien et Matthieu Mounier), quelques volontaires enfilent les maillots de bain pour faire un concours de plongeon dans l’eau glacée (10-12°C maximum), de quoi faire circuler le sang. Après le bain, des automobilistes ont dû avoir une belle surprise en voyant une course poursuite entre Adrien les fesses à l’air (une serviette autour de la taille, morale oblige) et Augustin.
        Pour faire les 40 kilomètres pour rejoindre St Front, Jonathan remonte sur le vélo, l’un comme l’autre ont été remis en état par Bernard, les vibrations de la route sont pénibles mais John n’est pas un douillet. Ceux qui avaient fait le stage l’été dernier commencent à reconnaître les routes, sauf la route touristique de la Chartreuse de Bonnefoy (de beaux raidars).
        L’arrivée dans le gîte se fait dès 16h30, certains se sont dépêchés pour dévaliser les bonbons et autres cochonneries de l’unique épicerie. Nous pouvons admirer les travaux à l’intérieur du gîte depuis l’an dernier, c’est à dire un verrou et une fenêtre, qui ont provoqué la hausse de 3€ par personne… L’invasion de mouches de l’an dernier n’a pas eu lieu et les quelques aventurières ont été exterminées par Nicolas et Vivien. Ce soir 2 vaisselles au programme avant et après le repas, au moins tout le monde est content.
        Pour reprendre les habitudes de l’an dernier, quelques tensions refont surface (la fatigue aidant) et une chambre a été particulièrement bruyante, les 2 monitrices du centre aéré qui dormaient dessous ont du passer une bonne nuit.

JEUDI 10 JUILLET. St Front (43) – St Etienne (42) . 85 kms

        Comme les chevaux, les coureurs sentent l’écurie proche et la dernière étape de 85 kms assez descendante va être rapidement effectuée. Nous retrouvons progressivement les joies de la circulation automobile oubliée depuis 5 jours. Aucun problème à signaler et le retour rue de Méons se fait dès 12h. A l’intérieur du local il ne nous reste plus qu’à mettre les pieds sous la table pour déguster le repas préparé par Marie-Claude Cervantès. Quelques parents se joignent à nous, est- ce leur présence, la fatigue ou le regret que le stage se finisse mais le repas n’est pas bruyant…

        Ce stage a permis de mieux connaître les coureurs et de comprendre notamment les erreurs qu’il y a eu cette saison en course. Après ces quelques 500 kilomètres effectués durant ce stage, les coureurs ont bien mérité des vacances avant de préparer au mois d’août le Tour du Cantal,voire le Championnat de France sur route.

Matthieu Rivory