GRAND
PRIX DE LA VILLE DE SAINT ETIENNE
SAMEDI
26
MARS 2005
Épreuve internationale élite open
Article de Valérie Fascia dans le journal du Progrès du 27/03/05
" L'ECSEL 6 ans après.
On aurait tendance à penser que l'ECSEL réussit bien aux coureurs estoniens. Et
vice versa. Car les coups de pédale ravageurs de René Mandri, arrivé cet hiver
dans le Forez, ont offert une belle victoire au club stéphanois, six ans après
celle d'Innar Mandoja ... un autre estonien.
Hier, dès les premiers kilomètres de la course, les hommes à la tunique rouge
étaient bien décidés à prendre les choses en main. Le temps était quasiment
idéal, la température clémente et le vent léger. La pluie avait déclaré forfait
pour le plus grand bonheur des 159 engagés.
Dès le 4° km, Sébastien Jouffret décochait la première flèche stéphanoise, comme
pour donner le ton. Dans la première descente sur Sorbiers, c'était au tour de
Cyril Florent, un jeune espoir formé au club, de tenter une percée.
L'échappée belle de Laurent Marcon
Mais c'est dans la première "Montée Kivilev" qui relie le Grand-Quartier de
Sorbiers à St Christo en passant par le Col de la Gachet, qu'une échappée
sérieuse prenait corps.
Le Dijonnais Olivier Grammaire faussait compagnie au peloton. Laurent Marcon, de
l'ECSEL, ne se laissait pas donner la leçon et rejoignait le fuyard. Les 2
compères comptaient 30" d'avance sur le peloton quelque peu apathique en ce
début de course. L'écart enflait : 57" à St Christo puis 1'30 avant d'amorcer
une descente très rapide sur St Héand et même 3' d'avance dans la 2° Montée
Kivilev, précisément là où s'était noée l'échappée.
Personne dans le peloton ne semblait vouloir organiser la chasse. Les hommes du
CR4C tentaient bien de maintenir le train, l'équipe suisse Hadimec et les
marseillais du VC la Pomme travaillaient en tête mais l'heure n'était pas à
l'affolement. Quelques hommes ici et là tentaient sporadiquement de raccrocher
les wagons : Aymeric Brunet du Creusot, l'aixois Alexandre Cabrera puis Dimitri
Champion, le très actif coureur du CA Mantes la Ville. Il revenait
insensiblement sur Grammaire et Marcon, à 1'40 avant l'entrée de Sorbiers. Mais
dans le peloton, on commençait à réagir. Notamment Kalle Kriit, l'estonien du RO
St Amand, qui reprenait Dimitri Champion. Bientôt rejoints par Jérémie Dérangère
(SCO Dijon), les 3 hommes organisaient la poursuite. Ca attaquait de toutes
parts derrière, si bien que le peloton se disloquait, laissant apparaitre 2
cassures.
Au col de la Gachet, les 3 contre attaquants étaient avalés par le peloton.
L'arrivée à St Christo était une fois de plus très animée mais Marcon et
Grammaire tenaient bon. Plus pour longtemps. Le peloton avait sonné la révolte
et reprenait les fuyards dans la descente de Fontanès. L'échappée belle avait
fait long feu, après une demi-course passée à l'avant. Mais le stéphanois avait
montré la voie ...
Si bien qu'à l'entrée de St Héand, la donne était tout autre.
Le sacre de Mandri
9 hommes avaient pris les commandes : Jérémie Dérangère et Julien Guiborel (SCO
Dijon), Alexandr Sabalin (VC La Pomme Marseille), Kalle Kriit (ROSA), Maxim
Gourov (CR4C), Bernard Sulzberger (CA Mantes), Laurent Arn, le champion de
Suisse (Hadimec) et les stéphanois Andrew Jackson et René Mandri. Au pied de la
montée Kivilev, ils comptaient 33" d'avance sur 3 contre-attaquants et 1'50 sur
le peloton. Cette remontée vers le col de la Gachet allait encore servir de juge
de paix : René Mandri, Jérémie Dérangère et Kalle Kriit faussaient compagnie à
tout le monde et filaient seuls vers un sacre.
L'entente était bonne et les 3 hommes maintenaient une vingtaine de secondes
d'avance, dans une descente ultra-rapide à 70km/h vers St Etienne. Le kazakh
Gourov et le suisse Arn avaient beau revenir, René Mandri réglait tout le monde
sur la ligne d'arrivée devant Jérémie Dérangère et son compatriote Kriit pour le
plus grand bonheur de Vincent Nicosia, l'heureux président de l'ECSEL. Les
stéphanois, grands animateurs de la course, n'ont pas ménagé leurs efforts hier.
Laurent Marcon, 31 ans, en véritable fer de lance, a bien mis sur orbite le
flamboyant René Mandri, dix ans de moins. 2 générations qui se sont complétées à
merveille. Avec au bout la victoire."
Victoire de René Mandri, Andrew Jackson 9°, Fabrice Billard 22°, Laurent Marcon 50°, Cyril Florent 53°, Cédric Bonnefoy 55°, Jonathan Rosenbrier 62° et Julien Labourier 77°.
Le classement
La course vue par le dijonnais
Julien Guiborel (7°)